Some lessons can’t be taught, they simply have to be learned. [ABE]

Mon bonheur il s'trouve dans une grasse matinée, il s'trouve dans un bon bain bien chaud, dans un joint un peu trop chargé, dans une promenade en forêt, dans la musique qui résonne dans mes oreilles - Abe & Zach -

Some lessons can’t be taught

Plus aucune trace. Plus de traces de coupures, plus de traces de griffes, plus rien, une peau seulement tâchées de la noire et du rose clair des runes éphémères ou non gravées à la stèle sur ta peau opaline. Tu marches, tes écouteurs dans les oreilles, tu déambules à travers le QG, cette bâtisse que les terrestres voient à l’abandon, c’est pourtant devenu chez toi, c’est pourtant devenu l’endroit où tu as grandis, où tu t’es amélioré, l’endroit où tu as fait des rencontres extraordinaires, que tu as mûries, que tu as émergé, que tu as appris à maîtriser ton don, c’est ici que tu as appris à manier les armes. Tu te souviens, un arc en main que tu as failli tuer un de tes petits camarades, tout ça parce que tu n’as jamais réussi à voir plus loin que quarante mètres devant toi, tu as appris à te servir de tes faiblesses, tu as appris à contrôler ta rancune et ton envie de meurtre, tu as appris à ne pas être simplement un monstre. L’high Tech de cette planque te surprendra toujours, les ordinateurs, les Shadowhunters s’affairant à trouver des monstres, à chercher des choses pour les tuer, pour empêcher un humain de mourir au péril de leur vie. Ton regard s’égare sur les détails, trop de détails, trop de runes sur les bras des Shadowhunters, trop de douleur dans leur yeux, tout le monde a au moins perdu quelqu’un, tout le monde a souffert de l’absence d’un parent au moins, tout le monde est rempli d’une inquiétude et essaie de ne pas le montrer, les yeux sont les miroirs de l’âme et toi tu t’y plonges avec une facilité malsaine. Tu marches, encore et encore, passant de couloirs en couloirs et tu t’arrêtes, la salle d’entrainement. Tu retires ton haut, empoignant un poignard et te dirigeant vers la cible, tu le lances, comme s’il s’agissait d’un jouet et puis tu observes, un peu trop à droite ou un peu trop à gauche, tu te rates, tu as l’habitude, t’es trop loin, tu aurais touché le bras d’une harpie avec ce tir, mais seulement cet endroit-là. Tu te rapproches, retirent le poignard et souffle, peut-être que c’est comme ça, tu dois faire du corps-à-corps. Tu te retournes, jette le poignard et te met à frapper le sac de frappe, t’épuisant comme jamais et exorcisant presque ta colère. « Putain. » Que tu souffles, faudrait que tu fasses ça sur un monstre la prochaine fois.

©Pando

Cover your eyes, the devil inside
Abe & Zach

Abercius adorait les salles d'entrainement. Cela lui venait peut-être de sa mère, la déesse Enyo, cette fascination à voir les autres se battre, entre eux ou contre un ennemi visible de eux seuls. C'était merveilleux de voir une flèche se planter dans le jaune d'une cible : et il était tout aussi fascinant de voir les poignards écorcher les cibles en paille. C'était d'une beauté étrange et sauvage ; qui plus est, au fond, Abe savait que cela leur sauverait peut-être la vie, un jour.
Il travaillait ici-même et passait beaucoup de temps dans ces salles, pour aider ses jeunes à ne pas s'entre-tuer en se plantant la dague dans l'oeil en plein face à face avec une créature dangereuse. Bon, Abe n'était vraiment pas doué avec un arc (même s'il avait beaucoup de respect pour les archers), il était capable de tirer, mais jamais de tirer au centre.

Le Shadowhunter suivit des sons plus hargneux, des coups et des soupires sauvages, pour se retrouver face au dos d'un blond bien connu. Il l'observe pendant quelques minutes, le voir s'acharne sur un sac de frappe, rageux, hargneux, ambitieux ; ses grognements avaient presque une connotation sexuelle, mais Abe ne voyait que la beauté de la chose, de ses muscles fins mais présents qui se mouvaient férocement sous cette peau opaline...
Le blond finit par s'approcher, en faisant le plus de bruit possible pour prévenir le blond plus jeune de son arrivé. Il fit le tour du sac de sable pour se placer face au blond, face à ce jeune homme qu'il avait aidé auparavant, pour qu'il ne tue personne en tirant une flèche à l'aveugle. Il connaissait bien ce fils de Némésis, et l'avait toujours aidé : aujourd'hui, son presque fils avait l'air énervé, il semblait avoir quelque chose sur la conscience. Abercius attrapa le sac pour en arrêter le mouvement, le tenant fermement pour que Zachary puisse taper dedans en utilisant encore plus sa force : « De l'énergie en trop aujourd'hui Zach ? » Sa voix était calme, posée, reposante, comme toujours. Une invitation à se confesser : mais pas l'ordre de le faire. « On s’entraîne ou tu as plus besoin de parler ? »

© ACIDBRAIN

Mon bonheur il s'trouve dans une grasse matinée, il s'trouve dans un bon bain bien chaud, dans un joint un peu trop chargé, dans une promenade en forêt, dans la musique qui résonne dans mes oreilles - Abe & Zach -

Some lessons can’t be taught

T’as la rage. Ouais, la rage, elle grandit au plus profond de ton cœur, ce n’est pas juste, rien n’est juste, tu ne comprends pas pourquoi tu sauves ces gens, tu ne comprends pas pourquoi tu t’entêtes à être gentil, pourquoi tu as dans l’âme un besoin d’équilibre constant de la vie et de la mort, tu devrais les laisser crever tous autant qu’ils sont, les laissez agoniser et se vidait de leurs sangs. Tu ne sais pas, peut-être que c’est le destin qui te met sur leur chemin leur laissant une nouvelle chance. Tout se contredit dans ta tête, tout va beaucoup trop lentement ou beaucoup trop vite, t’es juste toi, Zachary Prescott, le gosse de riches avec un petit syndrome du sauveur, tu ne supportes pas de voir la douleur sur le visage des gens, les voir agonisés au bord d’une mort beaucoup trop proche baignant dans leur sang et ayant des larmes coulant sur les joues. Pourtant, cette fois tu t’en veux d’avoir sauvé quelqu’un, quelqu’un dont tu ne t’es pas assez méfié, un coup bas est tellement vite arrivé, tu t’es battu, tu n’as pas pu faire autrement, mais sauver ces bâtards de Mountebank te portera bien trop souvent préjudice.

T’es peut-être un ange au fond, un ange tueur de démon qui laisse les gens en vie peut-être au péril de la sienne et tu n’as qu’à remercier ta mère pour t’avoir sauvé, parce que tu sais que si t’es encore vivant maintenant c’est qu’elle a joué dans la balance pour que tu vives, un cœur plus lourd qu’une plume que tu as dans la cage thoracique après tout. Tu le sens subitement, cette présence à laquelle t’es habitué depuis enfant, Abercius, ce prénom que t’as galéré à dire jusqu'à tes quatorze ans et surtout à épeler, Abe’ ce mec qui est devenu pour toi comme un père, il est un peu le père de tout le monde dans ce QG, mais tu préférerais le garder pour toi, qu’il n’écoute que toi et qu’il ne s’entraîne qu’avec toi, chose qu’il ne se passera jamais, t’es parfois égoïste, tu sais que t’es égoïste. Une main qui bloque le sac, puis l’autre se joignant à elle pour maintenir la cible autrefois lâche, et tu frappes Zachary, tu frappes plus fort qu’avant, faisant souffrir tes muscles et ton mental, la voix de ton aîné est douce, peut-être un peu trop, mais tu as l’habitude, ça t’apaise. « Les deux en même temps. » Que tu réponds à sa question, heurtant le sac de frappe de tes poings, blessant ta peau. « Trop bon trop con ! » Que tu lâches en lançant un coup plus fort que les autres. « Faut que j’arrête de sauver les gens ! J'suis pas un putain de super-héros ! » Que tu hurles presque, regardant Abercius dans les yeux en arrêtant tous les mouvements, te prenant la tête encore les mains comme une envie subite, une envie commandée par ton cerveau. « Faut que j’arrête de croire que j’équilibre tout en sauvant des vies, j'suis pas ma mère. » Douleur dans ta voix, tes yeux à nouveau penchés vers le sol.

©Pando

Cover your eyes, the devil inside
Abe & Zach

Zachary avait clairement besoin de se défouler. Abercius le sentait, dans les coups qu'il ressentait à travers le sac de sable. Il connaissait bien ce sentiment ; cette envie de tout vouloir détruire, soit en premier. Le plus vieux regardait les phalanges du fils de Nemesis se détériorer avec des yeux tristes, il n'aimait pas voir les autres souffrir, encore une fois. Mais cette fois-ci, il s'agissait presque d'un mal pour un bien. Zachary criait, lui hurlait au visage des mots, des phrases qui ne quitteraient surement jamais l'esprit d'Abe. Le plus jeune semblait tellement blessé, tellement mal, perdu et introuvable, comme trop profondément noyé dans sa douleur.

Enfin, le blond arrêta de taper dans cet horrible sac de torture. Malheureusement, il avait l'air encore plus perdu, plus torturé maintenant qu'il ne pouvait plus se défouler, qu'il ne bougeait plus et qu'il était obligé de se replonger dans ses pensées. Abercius l'observait pendant quelques secondes, sans réagir outre mesure. Il le laissa respirer quelques secondes avant de poser sa grande et chaude main sur la nuque blafarde du blond, sans un mot, juste pour montrer qu'il était là, qu'il serait toujours là. « Tu n'es pas ta mère, c'est vrai. Mais tu es ici pour sauver des gens, Zach. C'est une bonne chose ; tu es un héros parmi les humains ! »

Abe le fixe en serrant presque douloureusement sa main sur sa nuque, il ne cherchait clairement pas à lui faire mal ou peur, mais il était toujours un petit peu brusque dans ses gestes. « Pourquoi tu ne veux plus les sauver ? Il s'est passé quoi Zachary ? »

© ACIDBRAIN

Mon bonheur il s'trouve dans une grasse matinée, il s'trouve dans un bon bain bien chaud, dans un joint un peu trop chargé, dans une promenade en forêt, dans la musique qui résonne dans mes oreilles - Abe & Zach -

Some lessons can’t be taught

La rage, l’angoisse, le sentiment de trahison qui te bouffe de l’intérieur, ouais, c’est ça, la rage est beaucoup trop présente, aider, ouais, aider, c’est bien pour les héros, t’n'es pas un héros, t’es tout sauf un héros et t’es tout sauf un con. T’es peut-être trop gentil ou pas assez, t’es peut-être un peu trop dévoué aux gens, dévoué aux autres même quand ils sont censés être tes ennemis, mais t’y arrives pas, ne t’y arrivera jamais, Amaryllis, ce seul mot te donne à présent la nausée, une peste, une fille qui ne sait pas dire merci, qui manque de te blesser à chaque fois que tu la croises, une fille beaucoup trop hargneuse et beaucoup trop jeune, c’est ça la raison de cette colère démente, c’est juste le fait que tu sauves des gens et qu’on te foute ensuite un couteau dans le dos, une illusion en pleine gueule, tu rages, t’angoisse, tu perds tes moyens et la main d’Abe se retrouve dans ta nuque, apaisante, forte, puissante, une présence que tu sais tout sauf éphémère, une présence qui a toujours été là. Il te parle, te rassure, il essaie, sauveur d’être humain hein ? Et si tu voulais arrêter de les sauver ? Et si tu voulais être un gamin normal qui fait des études, qui veut arrêter d’avoir ces runes sur la peau et cette haine dans le cœur ? Et si. Tu pourrais refaire le monde avec ce mot, tu pourrais reconstruire ton propre monde. « Et si j’en avais marre de sauver des gens Abe ?! » Tu hurles, les larmes aux yeux comme un chaton souhaitant mordre mais n’y arrivant pas. « J’en ai marre. Je sauve, je sauve, personne ne me sauvera jamais moi. » Si, cette fausse famille te sauvera, mais tu l’admettras pas, tu t’as peur de l’admettre. « J’ai sauvé une Mountebank. Je… » T’as eu comme un réflexe, tu la connais, une peste de la pire espèce mais tu ne pouvais pas la laisser crever, t’as eu peur pour elle, t’as ressenti un truc, un truc que t’as peur, de l’affection. « Elle aurait pu me tuer. » À coup d’illusion, à coup de peur, à coup de tes faiblesses. « J’en ai marre d’être rabaissé sans arrêt juste parce que je ne fais pas de différence entre les gens. » Tu murmures, te blottissant dans les bras de ton presque-père, dans des bras familiers.

©Pando

Cover your eyes, the devil inside
Abe & Zach

Aberius regardait le blonde, cet enfant qui semblait perdu, en quelque sorte son enfant, son petit frère. Le tout petit blond qui avait presque éborgné un autre enfant à cause de sa vue anomale pour un Chasseur d'Ombres. Le même Zachary avait l'air aussi perdu qu'au premier jour. Il a grandit, ce petit blond, il est devenu plus orageux, un battant perdu, comme un soldat sans officier, sans gouvernement à protéger. Un guerrier sans but.
Le fils d'Enyo connaissait ce sentiments ; mais il avait de la chance et avec une mère pareille, il avait rapidement retrouvé la voie du combat, un petit chemin sinueux pavé de sang et puant la transpiration des combattants. Mais Zach, Zach avait toujours été différent de sa mère, de cette déesse si barbare et colérique, vengeresse, la pire ennemie de beaucoup de monde ; la pire ennemie de Zachary.

Apparemment, il en avait marre, marre de sauver des gens, lui avoua le blond en larme, dans un hurlement déchirant. Que de toute façon, personne ne le sauvera jamais, lui. Abercius fronça le nez sans le quitter des yeux. Il n'hésiterait pas un instant, pas une seconde à donner sa vie pour le sauver, même du plus petit des dangers. Le plus vieux secouait la tête, il voulait le secouer, lui faire comprendre qu'il n'y avait rien de plus faux. Les Shadowhunters le sauveraient, sa famille, non pas de sang mais de coeur.

Abe se recentra sur le fils de Némésis quand il lui expliqua avoir sauvé une sorcière qui aurait pu la tuer. Le trentenaire n'aimait vraiment pas les Mountebanks, et c'était bien connu, il était le premier à titiller les sorciers, à vouloir les rabaisser, mais en aucun cas il souhaitait la mort de l'un d'entre eux. Ils faisaient parti d'une famille eux aussi, qu'Abercius n'approuvait pas, mais ça ne lui donnait pas le droit de vie ou de mort. Qui plus est, certains sorciers peuvent être utiles de temps en temps...

Le blond finit par se jeter à moitié dans ses bras en murmurant quelques paroles et Abe referma ses bras autour du corps plus frêle, fermement, comme pour former un bouclier entre le blond et le monde extérieur. Il attendit quelques secondes que Zachary se calme un minimum avant d'ouvrir la bouche : « Elle ne t'a pas tué, pas vrai ? Tu es ici, avec moi, bien en vie, alors je suppose qu'elle ne l'a pas fait. » Abe passa une main dans les mèches blondes de l'autre, le décoiffant affectueusement. « Je ne te rabaisserais pas. Je suis le premier à faire la différence, mais ce que tu as fais, c'est une bonne chose. Elle est en vie elle aussi, surement avec sa famille, comme tu l'es. » Il lui pinça gentiment la joue. « Tu n'es pas faible, Zachary. Le prochain Mountebank que tu croises tu lui fais un croche-pied, tu vas voir, ça va te faire du bien ! » Abe disait cela en ricanant même s'il était à moitié sérieux, quelque part.

© ACIDBRAIN

Mon bonheur il s'trouve dans une grasse matinée, il s'trouve dans un bon bain bien chaud, dans un joint un peu trop chargé, dans une promenade en forêt, dans la musique qui résonne dans mes oreilles - Abe & Zach -

Some lessons can’t be taught

Douleur dans sa voix, anarchie dans ses veines, le sang pulse au même rythme que son cœur et ça ne ralentit pas, ça ne ralentira jamais, c’est comme si quelque chose cognait beaucoup trop fort, comme si ton cœur voulait sortir de ta poitrine, comme s’il voulait frapper lui-même ce sac de frappe qui te fait saigner au niveau des jointures, comme si, lui aussi voulait revenir sur ses décisions, c’est comme ça, tu penses avec ton cœur pas avec ta tête, t’es un gars réfléchi pourtant, mais tu pouvais pas, tu pouvais pas laisser cette gamine insupportable crever, et peut-être que tu t’en veux un peu, que cette illusion dans ta tête t’a beaucoup trop affecté pour que tu ne veuilles pas la tuer ensuite, tu tiendrais bien à elle mais t’y arrive pas vraiment, t’as eu peur, comme pour n’importe quel être vivant, mais tu n'as pas réussi à te détacher, à être un Shadowhunter et la laisser partir quand elle allait mieux, fallait que tu joues les sauveurs, que tu te tâches de son sang et que t’arrêtes son hémorragie, fallait que tu fasses encore le héros et que tu te retrouves dans ce genre de situation de merde, fallait que tu t’en veuilles d’être toi, que tu veuilles être plus comme ta mère et moins comme toi, t’e spas elle, faut que t’arrêtes de tout vouloir réparer tout seul, faut que t’arrêtes de vouloir être un de ces gars qui se fait tuer en sauvant quelqu’un qui ne l’a pas mérité et si Morphée t’envoie de doux rêve tu t’en fous, ce n'est pas ça le plus important, tu l’avoueras pas,
mais t’es complètement détruit de l’intérieur, partir en chasse seul, sauver quelqu’un de seul, t’es un peu le renégat des Shadowhunters, t’es seul, tu n'as pas de meilleur ami, t’es tout seul et tu veux être tout seul, c’est un besoin, les enfants de Némésis ne sont bons que pour avoir des oiseaux comme mais, des têtes de piafs, ouais, c’est ça l’histoire. Un bouclier, c’était ce qu’Abercius était devenu pour toi, un ami, un confident, un père, une âme sur laquelle on peut compter en toutes circonstances, une âme digne et forte, un homme que tu as toujours connu, que tu as toujours voulu et eu comme exemple, un personnage tout droit sorti d’un livre, plein de sagesse et de force, de raison et de certaines déraisons, et c’était ça la perfection pour toi, un homme prêt à faire des sacrifices et le héros qui ne laisse personne mourir, personne derrière. « Merci. » Que tu murmures dans les bras d’Abercius, parce que c’est tout ce que tu peux dire, merci, merci d’être là et de croire et moi, c’est ça que tu te dis. Tes cheveux décoiffés, un sourire sur les lèvres, c’était reparti pour un tour, c’était reparti. « Comment tu fais pour être si sage ? »

©Pando