Caught in the crossfire x ft Abercius.

So heaven if you sent us down, so we could build a playground. For the sinners to play as saint, you'll be so proud of what we made. For every mother and every child, that's caught in the crossfire.

Elle baissa doucement les yeux, frissonnants au contact de ces doigts qui caressaient son menton, détournant son visage tandis qu'elle fronçait les sourcils. C'était donc ainsi qu'ils procédaient ? C'était donc ainsi que les femmes se laissaient fléchir sous les belles paroles d'un homme ? « Allez viens petite Ebene. J'aimerais te montrer, un endroit qui rivalisera à la beauté de tes charmes. » Avait-il murmuré contre son oreille tandis qu'un frisson se dessinait contre sa peau. Elle hocha faiblement la tête, resserrant ses doigts contre cette main qui se glissait contre sa paume, tirant doucement contre celle-ci. Il serait un guide, pour lui montrer cet endroit si spécial qu'il lui louangeait depuis maintenant une bonne heure. Il serait son guide, pour lui faire comprendre les sentiments qu'elle prodiguait en son coeur. Elle inspira, frissonnant une nouvelle fois tandis qu'il ouvrait la porte du petit bar miteux où ils s'étaient rencontrés, l'air frais et humide qui se frappait contre son derme, sursautant aux premières gouttes de pluie qui s'abattaient sur la ville depuis maintenant une heure. « Il fait si froid ... J'aimerais mieux rester ici Augustin. » Avait-elle suppliée d'un français parfait, l'homme ne semblait plus trop lui porter attention, tirant avec force contre sa main pour qu'elle suive ses pas, lui le guide vers la beauté d'un moment, vers l'amour éphémère d'un siècle durant. Elle était si parfaite, si fragile, si candide, lui avait-il expliqué, lui rappelant sa douce France qu'il avait quitté depuis deux ans. Elle hoqueta alors qu'il augmentait la cadence, sursautant tandis que son épaule se frappait avec force contre un homme qui se frayait un chemin dans la foule. Elle haussa les sourcils sous la surprise, ses muscles contractés par la pluie si froide qui perlait sa peau. Elle le reconnaissait, lui et ses yeux d'un acier océanique. Lui et ses sourires d'une nuit passé dans ce même bar. Lui, Abercius. Elle s'excusa brièvement à mi-voix, le vampire ne lui laissait de toute façon pas l'opportunité de traîner les pieds, se dirigeant vers un parc qui se trouvait de l'autre côté de la rue. Elle lui offrit un faible sourire d'excuse, avant de reporter son attention sur l'homme qui l'entraînait à la hâte. « Tu verras ma belle Ebene, que la lune cache tellement de secret pour toi et moi. » Avait-il promis de sa voix mélodieuse. Elle hocha une nouvelle fois la tête, silencieuse compagne d'une vie poétique. Oui, il avait raison, la lune cachait tellement de surprises pour lui, pour elle, pour eux.

« J'ai si froid. » Avait-elle pleuré, délaissant cette main qui l'avait entraîné dans une petite forêt qui décorait le parc. Il s'approcha d'elle, encadrant son visage de ses mains si fines, si froide, souriant pour la réconforter. « N'aimes-tu pas cet endroit petite Ebene ? » avait-il demandé, une note de tristesse qui teintait sa voix. « J'aimerais rentrer Augustin, nous allons attraper la mort ici. » - Il inclina la tête, haussant un sourcil, son expression semblait mitigée entre l'agacement et l'attendrissement. « Si fragile, si mélancolique. Douce Ebene, comment peux-tu survivre dans un monde pareil ? Pauvres mortels ne méritent pas une âme aussi pure, femme-enfant. » - Elle hoqueta, ses muscles se raidissant alors qu'il posait ses lèvres sous le lobe de son oreille. Elle posa ses mains contre son torse, repoussant l'homme avec maladresse, se faisant violence tant la proximité de ses caresses se faisaient outrance. Elle recula d'un pas et puis de deux, son dos percutant un arbre qui se trouvait derrière elle, secouant la tête. « Arrête s'il-te-plaît ...J » - Il soupira brusquement, agacé par ses agissements. Bien, il mordait à l'hameçon. « Douce Ebene ... tu n'a pas encore compris ? Que tu ne rentreras plus jamais chez toi ? Que tu ne sortiras jamais d'ici ? . » Avait-il finalement décrété, tous crocs sortie. Elle poussa un cri, ses traits mimant l'effroi tandis qu'elle s'élançait dans une course folle.

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CAUGHT IN THE CROSSFIRE
Abe & Ebene

Abercius était en pleine mission, pour une fois en solo ; à vrai dire, il ne faisait que du repérage. De plus en plus des créatures venaient ici, dans ce bar, pour chasser et tuer des humains. Un bar miteux, un barman peu scrupuleux, et des gens pathétiques qui boivent, que demander de mieux ? Pour certaines créatures à l'allure humaine cet endroit était le paradis du garde-manger, du sang et de la chair fraiche.
Sous son allure la plus humaine possible, ses runes invisibles, le Shadowhunter buvait au bar en observent les alentours : il avait longtemps observé comment un être humain désespéré faisant, et il était un acteur de génie. Il semblait désespéré, malgré sa carrure, ses épaules larges et sa veste en cuir user jusqu'à la corde.

Après quelques heures d'observation, il finit par se lever, avec l'attention de s'en aller : mais sur le chemin promis, il se fit violemment bousculé. Abe eut juste le temps d'entendre l'excuse murmurée et le sourire qui quémande pardon. Ebene. Ils s'étaient déjà parlé, une nuit, ici-même. Ils avaient parlé, discuté, comme des gens civilisés, et Abercius s'était surprit à sourire, plusieurs fois lors de quelques messes basses échangées avec la jolie jeune femme sombre. Il était fasciné par elle et ses mouvements ; si enfantins dans un corps féminins au possible.
Elle semblait être tirer par un horrible homme, bien trop brusquement ; elle n'eut même pas le temps de s'arrêter, pas même si elle l'aurait voulu. Abe les suivit des yeux alors qu'ils sortaient, la jeune femme tirée comme un vulgaire animal à l’abattoir. Elle en avait le regard, en tout cas.

Abercius agit par instinct et les suivit dehors, le plus discrètement possible. Ils étaient déjà loin, surement caché dans la petite forêt touffue. Ses instincts le guidaient sur les traces qu'ils avaient laissé : et surtout les bruits de course. Abe les repéra enfin ; l'homme qui courrait, animé par des envies animales mais vitales pour lui, derrière la jolie Ebene qui fuyait à toutes jambes.
Le Chasseur d'Ombres ne perdit pas une seconde, il n'était peut-être pas le plus rapide, mais il était certainement le plus fort ; il profita de sa force pour bloquer l'homme, l'encastrant à moitié dans un mur. Il ne pouvait pas sortir son arme avec la chance de se faire repérer par des humains. Mais il n'en eut pas besoin, la créature prit peur, surement alertée par sa trop grande force, et il fuit, la peur de mourir au ventre.

Le trentenaire soupira et releva les yeux. « Ebene ? Ce n'est que moi... »

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Son souffle se faisait irrégulier, tant bien par l'effort que par ses grelottements qui s'intensifiaient par ses longs cheveux trempés par une pluie du mois de mars. Elle n'était pas rapide, et même si Lazarus faisait son possible pour augmenter ses capacités physiques, la jeune femme n'était corporellement pas faites pour ce genre d'exploit. Un pas pour la vie, un autre pour la survie. Si elle continuait ainsi, elle n'aurait bientôt plus la force de combattre le vampire. Elle contourna un arbre, prenant appui contre l'écorce qui éraflait la peau de son dos, inspirant longuement dans l'espoir de calmer sa respiration quelques instants. Il ne devait plus être trop loin, elle pouvait même entendre les brindilles qui se brisaient sous le poids de ses pieds. Elle inspira une nouvelle fois, fermant ses yeux alors qu'elle se concentrait brièvement. Le froid engourdissait ses sens, cherchant une paix qui se perdait dans son esprit embrouillé par le climat peu favorable. Elle secoua la tête, se laissant glisser contre le sol, soufflant de son souffle tremblant contre le bout de ses doigts rougis par la base températures, poussant une faible plainte, frustration face à des prouesses digne d'une adolescente. Pourtant, l'homme n'arrivait pas, pourtant, l'homme ne surgissait pas. Elle se redressa légèrement, jetant un regard furtif vers sa position précédente, apercevant une deuxième silhouette qui se faisait présente dans l'obscurité. Un piège. Elle fronça les sourcils, claquant le bout de sa langue contre son palais en signe d'agacement. Mauvaise idée, mauvaise soirée. Ce n'était pas tant l'initiative d'améliorer ses pratiques en combats qui était mauvaise, mais bel et bien se retrouver face à deux vampires qui laissaient à désirer. Elle pesta entre ses dents, frappant son petit poing contre le sol humide, tandis qu'une brume sombre s'élevait délicatement du sol, gagnant lentement du terrain. Elle se redressa finalement sur ses deux jambes, observant discrètement les deux ombres qui semblaient maintenant se brusquer. Visiblement, ils n'étaient pas amis, visiblement, ils n'étaient pas partenaires. Elle pinça les lèvres, confuses quant à la situation, ne sachant trop quoi faire.

« Ebene ? Ce n'est que moi... » - Elle sursauta, ses ongles s'encastrant dans le bois de l'arbre qui lui servait d'abri temporaire, observant discrètement d'un seul oeil. Il se trouvait là, conquérant d'une sombre nuit de mars, inquisiteur d'un moment aussi dangereux que ses pires cauchemars. Il l'avait probablement suivi, croyant qu'elle nécessitait de l'aide ... Ce n'était toutefois pas dans les habitudes des vampires de reculer devant deux proies. Elle s'agitait, secouant faiblement la tête, faisant un pas vers la droite, confuse. Elle avança d'un pas lent, perdue dans ses méfiances, animales sauvages qui s'aventuraient vers le connu. Pourquoi diable l'avait-il suivi ? Et où se trouvait le vampire ?« Abercius ? » Avait-elle prononcé d'une voix teintée d'une curiosité qui lui était propre. Elle hésita un moment, s'élançant finalement à sa rencontre, recherchant furtivement l'homme des yeux. Questionnement perpétuel qui s'agonissait au creux de son ventre. Elle posa ses mains contre ses joues, encadrant son visage alors qu'elle l'examinait brièvement, s'écartant aussi soudainement qu'elle avait brisé les limites d'une proximité latente. Elle pivota sur elle-même, cherchant à nouveau des indices d'une attaque récidiviste.
Il avait eu de la chance, mais ça ne durerait pas, elle ne pouvait pas le laisser traîner ici. Elle attrapa sa main, tirant doucement contre son bras. « Tu ... que fais-tu ici ? Tu dois partir, il ... il va revenir. Où est-il passé ? » Avait-elle demandé maladroitement tandis qu'elle insistait à ce qu'il écoute ses suppliques, ses mains froides qui se pressaient contre sa peau.

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CAUGHT IN THE CROSSFIRE
Abe & Ebene

Ebene avait l'air pire qu'effrayée. Comme paralysée par le froid et la peur. Elle était surement choquée. Abercius étaient tellement heureux d'avoir été là, pour surement la sauver... Elle n'aurait pas pu s'en sortir s'il n'avait pas été là ; les créatures tuent bien trop facilement les humains. Il s'approcha rapidement de la brune, ses yeux scrutant son corps parfait pour y repérer la moindre trace de maltraitance, la moindre marque un peu trop foncée qui forcerait Abe à ne plus se contrôler et chasser la créature qui aurait fait une pareille chose à une aussi belle femme qu'Ebene. Mais sa peau de miel était toujours aussi lisse et doucereuse, sans une seule égratignure. Heureusement.

Abercius ferma les yeux sous le touché de sa belle, profitant des doigts chauds qui caressaient sa peau pour vérifier que lui aussi il allait bien, tout aussi bien qu'elle en tout cas. Si seulement elle savait.. Ebene le lâcha et Abe se surprit à manquer son toucher à la fois doux, chaleureux et rassurants. Il voulait encore ses doigts contre sa peau rendue froide et inerte sous la pluie, comme une marionnette sans fils.
Elle lui demanda ce qu'il faisait ici, qu'il devait fuir, que la créature allait revenir... Abercius secoua la tête, s'approchant encore un peu plus de la jolie Ebene : « Non, il ne reviendra pas. Ne t'en fais pas Ebene, je suis là.. Il ne t'a rien fait ? » Il serra légèrement sa main dans la sienne, la tirant un peu plus vers lui. Il ne voulait plus jamais quitter sa main.

Le Chasseur d'Ombres la tira un peu plus loin, la pluie le trempait et collait ses vêtements sombres à son corps ; bien que cela mette énormément ses muscles en valeur, révélant encore un peu plus ses épaules larges et ses bras longtemps travaillés, cela restait désagréable. Abercius leur trouva un petit coin de rue protégé par une enseigne de magasin ; juste assez grande pour que deux corps puissent se faufiler en dessous pour être protégés ; mais assez petite pour qu'ils soient obligés de se coller. « Tu n'as pas trop froid ? » chuchota-t-il à moitié.

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And I know she'll be the death of me, at least we'll both be numb. And she'll always get the best of me,
the worst is yet to come.

Il secouait la tête, se voulant rassurant il prennait la parole; « Non, il ne reviendra pas. Ne t'en fais pas Ebene, je suis là.. Il ne t'a rien fait ? » Avait-il demandé alors qu'il se rapprochait d'elle, resserrant ses doigts contre les siens. Elle secoua la tête, un petit sourire étirant ses lèvres sans qu'elle n'eût la chance de le masquer. Il était là, oui, elle ne savait toutefois pas si cette présence se voulait réellement protectrice, s'amusant elle-même d'une douce ironie qui les enveloppait, lui, l'humain qui voulait protéger la sorcière contre un homme qui dépassait la limite d'une réalité dont il ignorait les couleurs. C'était toutefois ça non ? La beauté simpliste d'un monde qui entrecroisait le sien. Effleurant, parfois, de ses notes musicales la fine ligne qui constituait sa vie aux aires imaginaire. Oui, Il était là, elle ne devait plus s'inquiéter, parce qu'il était là.

Elle hoquetta, suivant à nouveau les traces d'un homme qui la guidait, elle ne savait trop où. Pourchassant une émotion qui la rendait soudainement si légère, lui et ses yeux d'acier, lui et ses messes basses. Elle se surprenait à rire, appréciant finalement cette pluie qui tombait sur eux, l'impression de pouvoir sentir chaque goutte qui frappait sa peau, roulant lentement jusqu'à n'en trouver le sol, la beauté de la nature qui se faisait présente. Elle se faufila à l'abri, tandis qu'elle réalisait une nouvelle fois l'ironie du moment, parce que c'était bien ça non ? Elle courrait pour se protéger des démons et lui, pour se protéger de la pluie. Elle resserra ses doigts contre les siens, observant quelques instants l'eau qui perlait son visage, suivant les traits du plus vieux. « Tu n'as pas trop froid ? » Avait-il murmuré. Elle paillonna ses paupières alors qu'elle sortait soudainement de ses songes, les muscles de son corps se raidissant, réalisant la proximité de leurs corps. Elle pinça les lèvres, réfléchissant longuement à ses prochaines paroles. Elle releva la tête, son regard ne dérogeant toutefois pas de fixer le sol alors qu'elle pouvait parfaitement sentir ses joues augmenter de température. Les gens normaux, ils disaient ce genre de choses, lorsqu'ils voulaient se rapprocher, non ? Les gens normaux faisaient ce genre de choses, toutefois, elle n'était pas de ces gens-là. Et qu'arriverait-il si elle se prêtait au jeu l'espace d'une soirée ? Elle finirait par le quitter d'un moment à l'autre, pour rejoindre cette vie qui lui était propre. Les gens normaux se téléphonaient, gardaient contact et faisaient des projets aussi futiles qu'allez prendre un café un mercredi soir en partageant une pointe de tarte dans un resto du coin de la rue. Elle, elle se faisait ombrage et le croisait à un moment qui aurait pu lui être fatal. Elle soupira silencieusement, mordillant nerveusement sa lèvre inférieure. « J'ai ... J'-J'ai très froid en fait, pour être honnête. » Avait-elle maladroitement balbutié, ouvrant grand les yeux à l'écoute de sa propre voix. Elle haussa un sourcil, ayant la forte impression de sonner comme une petite écolière qui peinait à articuler. Il était trempé pour l'amour du ciel, pas complètement nu ! Elle secoua la tête à ses propres prouesses, reprenant bien rapidement la parole. « C'est parce que tu as froid aussi ? Enfin, on devrait probablement rentrer, je veux dire ... on va attraper la mort ici et puis ce n'est pas exactement, enfin, tu avais quelque chose de prévu ? Parce que, c'est probablement pas ... le type de soirée palpitante qui ... enfin ce que je veux dire, c'est que ... » - Elle pinça les lèvres, coupant l'interminable discours sans but réel qu'elle déferlait, affichant finalement une moue. « J'ai très froid. » avait-elle murmurée, osant à peine le regarder tandis qu'elle tirait nerveusement contre le pouce du plus vieux, agacée par sa propre nervosité.

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CAUGHT IN THE CROSSFIRE
Abe & Ebene

Abercius aurait juré l'avoir vu rougir, mais cela fut si rapidement, si vain, que cela devait être le fruit d'un reflet pluvieux ou même de son imagination un peu trop débordante. Elle semblait ne pas vouloir ou ne pas pouvoir quitter le sol des yeux ; même si parfois il avait droit à une vue surprenante sur les magnifiques prunelles sombres de la belle.
Tout en mordillant ses lèvres carmines, la jeune femme lui avoua qu'elle avait très froid, si elle devrait être honnête. C'était compréhensible, avec la pluie glacée qui s’abattait sur tout le monde, fatalement froide, même Abercius n'était pas loin d'attraper un rhume.

Le Chasseur d'Ombres était sur le point de répondre quand Ebene secoua furieusement la tête, envoyant quelques gouttelettes autour d'elle, comme un halo d'eau illuminé par les lumières des magasins fermés, avant de reprendre la parole. C'était comme si elle vomissait ses phrases, incapables de les retenir, elle balbutiait et s'arrêtait pendant quelques secondes avant de reprendre. Abe trouvait cela plutôt adorable ; comme un enfant qui ne sait quoi dire, intimidé devant un adulte qui le jugerait sans aucun scrupules. Lui n'était pas comme ça. Elle semblait bien trop nerveuse en tirant sur sa peau, chuchotant des paroles qu'il eut du mal à entendre.

Abe secouait la tête avec un léger sourire attendri et serra un peu plus fort la main délicate d'Ebene, pour mieux la réchauffer, en tout cas c'est ce qu'il se disait et c'est ce qu'il aurait voulu croire. « Pourquoi tu es aussi nerveuse ? Il n'y a que nous... » Sans un mot de plus, Abe se débarrassa de sa veste en cuir pour la poser sur les épaules de la brun ; si l'extérieur de sa veste était trempée, l'intérieur tenait chaud et protégeait du vent. « Tu as déjà un peu plus chaud ? » lui demanda-t-il avec un petit sourire presque aussi chaleureux que sa veste.
Il patientait quelques secondes, protégé de l'eau sous l'enseigne de magasin en attendant que la pluie se calme un peu. « Tu ne devrais plus aller dans ce bar Ebene... Les fréquentations n'y sont pas géniales. Je n'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose. »

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Son nez se retroussait tandis qu'elle fronçait les yeux suite à ses paroles. Effectivement, pourquoi était-elle aussi nerveuse ? L'anxiété, c'était la base d'Ebene, le fondement même de ses questionnements continuels, perdue dans ses propres songes pour un tout et un rien, mais surtout tout. Elle soupira en silence, préférant éviter de répondre à sa question, haussant les épaules qu'il s'empressait de couvrir de sa veste. Elle l'observait un instant d'un air mitigé, inclinant légèrement son visage vers la droite. Il aurait froid à son tour s'il restait ainsi, sans protection. « Tu as déjà un peu plus chaud ? » Avait-il demandé, un sourire qui se dessinait sur ses lèvres, se surprenant à sourire également, ses joues se teintant une nouvelle fois d'une teinte rosée. Elle hocha légèrement la tête en réponse à sa question, écoutant ses prochaines paroles qui se voulaient presque une douce réprimande, lui indiquant les dangers de cette petite taverne qu'elle avait l'habitude de fréquenter pour ses repérages. Il lui confiait qu'il craignait qu'il ne lui arrive malheur, que les gens n'y étaient pas fréquentables. Elle s'esclaffa malgré elle, mordillant sa lèvre inférieure pour couper court à son amusement. C'était simplement plus fort qu'elle, c'était, en quelque sorte, extrêmement adorable. « Vous saurez monsieur que je suis absolument apte à me défendre ! » Avait-elle proclamé, levant bien haut le bout de son nez dans une provocation des plus amicale. C'était toutefois assez difficile d'expliquer pourquoi elle y allait si souvent. Elle pinça les lèvres quelques secondes, songeuses aux paroles du plus vieux, baissant les yeux pour observer son petit corps qui se faisait d'autant plus frêle sous cette veste visiblement trop grande. Elle la retira la dite veste, se soulevant sur la pointe des pieds pour la reposer sur les épaules du brun, prenant soin d'éviter ses prunelles, ses mains se faisant légèrement tremblotante, soit par le froid qui frappait à nouveau sa peau, soit par la gêne occasionnée par ses propres gestes. Elle souleva finalement l'ourlet de sa veste, pressant délicatement son corps contre le sien, entourant ses bras contre sa taille, se faufilant sous le lourd revêtement de cuir qui les protégeait maintenant tous les deux. Elle frissonna violemment, son corps perlé d'eau qui grelottait pour maintenir sa chaleur corporelle.

Elle releva finalement son visage, quelques mèches qui collaient contre ses joues alors qu'elle souriait à nouveau, d'un air beaucoup plus espiègle. Elle haussa un sourcil, faussement méfiante pour accentuer ses prochaines paroles. « Des gens peu fréquentables comme toi ? » Avait-elle demandé, hochant la tête, comme si elle prenait mentalement la note. « Sois honnête, est-ce que tu va m'emporter chez toi ce soir ? Prétexter, aller, nous chercher une bière pour écouter un film et ensuite tenter de me tuer avec une arme que tu as fabriquée alors que tu passais tes dernières semaines dans une prison maximum ? Comme l'un de ses hommes peu fréquentables du bar dans lequel je t'ai rencontré ? » Elle marqua une pause, nichant le bout de son nez contre son cou, fermant les yeux tandis qu'elle profitait égoïstement de cette chaleur qu'il émanait. « Je serai beaucoup plus vigilante, ne t'inquiète pas. J'étais seulement emballée d'avoir rencontré quelqu'un qui venait aussi de france ... je n'y ai pas longtemps vécu, tu sais. Alors ... je ne croyais pas qu'il ... Je suis une femme assez difficile sur beaucoup d'aspects. Mais à titre d'information ... j'adorerais prendre un verre avec toi pour écouter un film . » avait-elle murmuré dans un sourire, faisant référence à sa précédente question, ayant finalement l'audace de le regarder dans cette paire de yeux dont elle admirait les claires nuances.

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Sujet: Re: Caught in the crossfire x ft Abercius.