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Elle était dans sa chambre et commençait à ranger ses affaires. Elle devait partir en mission. Seule. Chez les Mountebank, c'est comme cela que ça se passait. Cela devait être une chasse banale pour qu'ils envoient quelqu'un d'assez jeune. En tout cas, c'était ce que la sorcière se disait comme pour se rassurer. La brune était dans sa chambre, sa stèle dans la main, venant de terminer la rune d'invisibilité. Durant quelques secondes, les doigts de la brune glissèrent sur sa peau marqué. Quelques secondes de répit avant de recommencer le processus. Cette fois-ci, c'est la rune de la chance qui commençait à apparaître sur la peau porcelaine de la sorcière. Une rune qui ne sert pas à grand chose. Sans doute dû au fait qu'elle fonctionne de façon aléatoire. Mais elle en a besoin. Une sorte de rituel, de porte bonheur. Une stupide superstition que la jeune Marsh avait. Un bruit venait de retentir. On venait de frapper à la porte. Lorsqu'Amaryllis leva la tête, elle aperçu Graham. Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. Le genre de sourire qu'elle ne faisait qu'à des rares personnes. Son frère en faisait parti. Malheureusement, Graham n'avait pas la même expression. Expression qu'elle ne connaissait que trop bien. Il s'inquiétait. Comme toujours d'ailleurs. « Ca va aller ? » La brune se releva doucement tout en acquiesçant. Oui, ça devrait aller. Devrait. Mais ça, c'est quelque chose dont elle taisait évidement. « J'ai bientôt fini de me préparer. » Le léger sourire de la brune était encore présent sur son visage. Il ne fallait pas qu'il s'inquiète. « Tu as l'air fatigué. Je devrais peut-être venir avec toi. » Bien sûr qu'elle avait l'air fatigué. Depuis combien de temps elle n'avait pas fait de nuit normal. Ces trois derniers jours, elle avait dû dormir à peine dix heures. Elle avait l'habitude depuis le temps. « Ca va aller. C'est une petite chasse. Je vais m'en sortir. » lui avait-elle répondu d'un ton rassurant. Elle allait s'en sortir, mais son aîné n'en était pas convaincu. Il avait pris la stèle que sa cadette tenait dans sa main et avait commencé à graver une rune sur le bras de sa sœur. Celle de la communication. « Si t'as le moindre problème. » Le sourire de la jeune femme s'était agrandi, avant d'acquiescer. Le brun s'était approché de sa sœur, déposant un baiser sur le front de sa cadette, avant de partir de la chambre. Elle regardait quelques instants la troisième rune qui était apparu récemment sur sa peau. Elle n'en aurait pas besoin. Tout allait bien se passer.

Amaryllis déambulait dans les rues de Staten Island, lieu où les attaques avait eu lieu. Cela faisait de longues minutes qu'elle faisait ça et rien. Elle recherchait des echidnas. C'est ce qu'elle pensait du moins, avec ce qu'on avait pu lui dire sur ce qui s'était passé. Les attaques avaient lieu près de l'eau. Cela devait forcément être ça Pourtant, elle avait peur. C'était pourtant une mission simple, mais elle avait peur. Elle n'avait pas à s'inquiéter. Envoyez une fille, c'est moins risqué. C'est ce qu'elle avait entendu, compris lorsqu'elle était au QG, alors ils l'ont envoyé pour cette chasse. Et après presque une heure de recherche, elle était tombée dessus. Sur cette créature. Elle entendait les cris, les protestations. Réfléchir avant d'agir ? C'était sans doute ce qu'il fallait faire. Mais la peur de la jeune femme était encore bien présente et elle agissait de manière un peu trop impulsive. La brune s'était donc mise à courir vers la créature. Une boule d'énergie dans sa paume. L'endormir et l'achever, c'était bien simple comme plan. Qu'est-ce que qui pouvait mal se passer ? Que la créature qu'elle pensait être une Echidnas était en réalité une Empouse. Comment elle avait pu confondre ces deux créatures. Et lorsqu'elle avait tenté d'utiliser ses pouvoirs rien de s'était produit. Évidemment, elle était immunisé contre les pouvoirs de la fille de Morphée. Merde. Merde. Merde. Et la peur pris le dessus. L'orbe jaune devint rapidement bleu. Elle avait épuisé sa magie d'un seul coup. Ce n'était pas possible. De toute façon, cela n'allait pas fonctionner, alors elle porta une de ses mains à sa ceinture, voulant prendre son arme. Mais rien. Il y avait rien. Elle ne l'avait pas oublié en partant du château. Non ? Si. Une chasse de routine. Il y avait bien qu'Amaryllis pour foirer autant une chasse. Et elle resta devant la créature sans bouger. Immobile. La brune devait bouger ses putains de jambes et rapidement. Rien. Toujours rien. Les lèvres de l'empouse s'étaient étirées. Ses canines étaient visible. Et la Marsh ne bougeait toujours pas. Son cerveau lui disait de bouger et elle restait planter là. La gamine avait réellement un véritable problème. La sangsue s'approchait d'elle, plantant ses crocs dans son cou. Un cri s'était échappé de la bouche de la brune. Il fallait qu'elle fasse quelque chose. Et vite. Une nouvelle fois, des orbes étaient au creux des paumes de la brune. Son pouvoir se déclencher, mais ce n'allait pas fonctionner. Enfin si. Doucement, elle se senti partir. Ses yeux se fermait. Elle allait s'endormir. Pas maintenant. Est-ce que c'était son pouvoir qui agissait ou est-ce qu'elle se sentait faible à cause du fait qu'elle se vidait de son sang. Graham, à l'aide. Oui, c'était le seul moyen qu'elle avait. Que quelqu'un vienne m'aider. Pitoyable. Elle était réellement pitoyable. Obliger de demander de l'aide contre cette sangsue. Elle avait honte. Et elle essayait de se débattre. De repousser à main du sang, la vampire. Elle avait réussi à dégager ses crocs de son cou. Elle a réussi à s'échapper de cette étreinte. Son premier réflexe était de reculer de quelques pas. Elle avait ensuite porter une de ses mains à son cou et de regarder. Elle était pleine de sang. Une grimace se dessina rapidement sur le visage de la sorcière. Et Amaryllis se recula. Peut-être qu'elle devrait fuir. Et revenir de cette chasse sans rien ? Impossible. Alors, elle commença à courir vers l'Empouse. Enfin, courir était un bien grand mot. Elle avait fait quelques pas et s'était lamentablement retrouvée sur le sol, trop faible pour continuer. Amaryllis Abaddon Marsh. 20 ans. Tuée par une Empouse. Elle allait mourir dans la honte.

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Tu es là, plonger dans tes pensées, la tête dans les étoiles et les pieds au bord du vide. Ce soir, une mission pour toi, comme tous les soirs, comme toutes les nuits, ça ressemble à un écho qui ne cesse jamais, ça ressemble à un écho qui a toujours la même intensité mais qui change les noms des monstres que tu dois tuer, un écho qui résonne dans ta tête à chaque fois que la mission est annoncée. Tu es là, comme aveugle, une main posée sur une tête pleine de plumes, tu réfléchis, la fraîcheur de la nuit te prend le cœur et l’âme, la fraîcheur de la nuit t’adoucit la vie à sa manière. Tu te sens puissant, plus puissant que d’habitude, tu te sens mieux, tu te sens non pas comme un enfant délaisser mais comme un enfant aimer, tu as l’impression de sentir la caresse de ta mère sur ta joue à chaque coup de vent sur ton visage d’enfant, ton visage trop pâle. Tes yeux fixent l’asphalte d’en bas, celui-là même couvert d’essence qui permet à la lune de faire apparaître des rayons multicolores sur le sol, tes yeux fixent le sol comme si tu étais un peu trop près, tu ne vois pas vraiment clair de là où tu es, mais les détails sont décryptés par Newton qui te décrit ce que tu ne vois pas, même si tu étais aveugle ton aigle serais près de toi, t’aidant dans ta tâche de tueur de démon. C’est con dit comme ça, mais tu sais que ce con d’oiseau sera toujours là pour toi et qu’il est un peu trop proche de toi, tu sais que tu seras jamais tranquille et qu’il sera toujours collé à toi comme un parent materne trop son enfant. Newton et toi, tu ne sais pas vous décrire, vous êtes complémentaires, vous êtes meilleurs amis depuis que tu es arrivé au QG, ça semblait normal au début, un oiseau géant se déposant sur ton épaule comme s’il te connaissait depuis toujours, ses paroles dans ta tête et toi lui répondant de la même façon, tes heures passés sur le toit à regarder ces créatures, les œufs éclosant et qui étaient surveillés par leurs parents. Tu sais que Newton, lui, il n'a jamais eu de petits, qu’il s’y est résolu depuis longtemps et que t’es devenu au fur et à mesure comme son gosse à lui, un gamin chiant qu’il faut toujours surveiller et protéger. La nuit est là, elle règne sur New York, la nuit est ta grand-mère enfin, à ce qu’il paraît, tu te sens à l’aise, tu te sens bien, tu aimerais de la connaître elle aussi. Ta stèle glisse sur ta peau la brûlant, retraçant la rune d’équilibre près de ton cœur, la chaleur s’échappe du tissu noirci qu’est devenue ta peau à cet endroit, une fumée qui s’échappe autant de ton cœur que de la rune que tu traces, ton plexus solaire est brulant et tu sais que la lune est avec toi ce soir. Tes ongles rafles le bord de la rune d’invisibilité qui trône pâle sur ton bras, tu ne sais pas si tu la redessines ou pas du tout et puis tu te lances, la douleur est un peu plus forte, la peau est fragilisée. Combattre, c’est ce que tu es censé faire, ton poignard à la ceinture, ton pantalon en cuir noir, ta veste en cuir également, tenue traditionnelle des Shadowhunters, tu erres comme une âme en peine, comme une âme en pèlerinage. Plus haut, Newton fait sa ronde, allant un peu plus loin que toi, aujourd’hui ton visage et fermer tu ne sais pas ce qui se passe mais le pouvoir te rend froid, tu te sens froid. Les semelles de tes bottes claquent sur l’asphalte froid qui recouvre New York, la voix de Newton glisse dans ta tête comme une idée que tu ne pourrais effacer, et soudain, un cri, un cri que tu ressens jusqu’au plus profond de ton être, un appel à l’aide que ton sang ne peut ignorer et c’est peut-être à ce moment-là que tu cours sous les yeux jaunes perçant de l’Érinyes. Cette voix, ton fort intérieur te hurle que tu la connais, peut-être que tu oublies simplement ce que tout cela signifie. Sur ta route, une ampouse que tu tues d’un coup de poignard dans le dos, c’était peut-être elle ta cible, tu ne sais pas, peut-être qu’au fond tout ce qui importe est ce hurlement dans ta tête, cette supplication presque indécente. Ton cœur bondit, il s’agite dans ta petite poitrine et tu arrives, la poupée sur le sol, ton regard jugeant l’ampouse créature horripilante que tu hais rien que par leurs formes. Elle se dirige vers toi le succube se nourrissant de sang, elle te jauge, te regarde et sans doute que la haine déborde de ton âme, du bleu océan de tes yeux. Un coup, rapide, fluide et la statue se désagrège dans un gémissement peut-être identique à ce qu’elle est, un gémissement monstrueux. Une panique envahit ton être comme un poison qui coulerait dans tes veines, tu la vois, au sol, la gamine, ses cheveux bruns éparpillés et le sang coulant de sa gorge et ton instinct se réveillent tu la rejoins, la prenant dans tes bras, la gamine, Amaryllis, la petite fleur qui a une haine profonde envers toi en plein le cœur. Sa tête au creux de ton bras, touchant ton torse, tu es à genoux, tu la gardes comme ça, contre toi, pressant une main sur son cou comme pour arrêter l’hémorragie qui va cesser d’elle-même. La princesse est pâle comme dans un conte de fées et tu l’observes, n’osant presque pas parler, peut-être attends-tu qu’elle se réveille d’elle-même, peut-être attends-tu son mouvement de recul qu’elle a si souvent, ce regard plein d’amertume qu’elle te lance sans vraiment que tu le prennes réellement pour toi, parce que le chat se défend en montrant les griffes comme l’aigle quand il chasse. « Amaryllis. » Son prénom, murmuré sur tes lèvres roses, ton regard planté sur son visage enfantin, trop jeune pour souffrir, trop jeune pour mourir. Une main caressant doucement son visage en la tenant contre toi, l’autre maintenant la pression sur son cou pour empêcher le sang de couler. Instinct de survie anéanti dans ton corps de zombie. « Debout princesse. Ne me lâche pas. » Peut-être as-tu des trémolos dans la voix à cet instant-là, peut-être que l’affection que tu as pour cette enfant s’exprime au bord de sa mort, tu ne sais pas, t’espère secrètement qu’elle te repoussera et qu’elle hurlera à nouveau sur ton oiseau. « Ouvre les yeux, s’il te plaît. » Un supplice que d’attendre que les yeux bruns de la poupée s’ouvrent à nouveau, peur dans le cœur et tragédie dramatique dans l’air.

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C'était une erreur de débutant. Toute cette chasse n'était qu'une blague. Même un gamin de quinze ans aurait mieux fait. La sorcière avait enchaîné tout ce qu'il ne fallait pas faire. A croire qu'elle avait oublié ce qu'on lui avait appris depuis le début de sa formation. Déjà le fait qu'elle avait pu confondre une Echidnas et une Empouse, cela l'avait énervé au plus au point. Et le fait d'avoir oublié son arme au QG des Mountebank était la cerise sur le gâteau. Elle était en position de faiblesse. Et elle détestait ça. La saleté de sangsue avait planté ses crocs dans sa chair. Elle s'abreuvait du sang de la brune. Elle se sentait de plus en plus faible. Et les minutes qui suivirent était longues. Trop longues. Elle se sentait de plus en plus faible. Peut-être était-ce simplement la fatigue. Ou le fait d'avoir perdu trop de sang. Voir même un peu de deux. Et elle eu un moment de repis. Les crocs n'étaient plus dans le cou de la jeune sorcière. Un léger soupir s'échappe de la bouche d'Amaryllis, comme si elle pouvait respirer à nouveau. C'était le moment. Elle s'était avancé vers la créature avec l'intention d'en finir, mais elle n'avait fait que quelque pas. La brune était bien trop faible qu'elle commençait à perdre connaissance. Elle s'était même dit que c'était fini pour elle, que sa vie allait se terminer d'une façon pitoyable. Elle était allongée sur le bitume. Une présence s'approchait d'elle. Bien sûr, elle pensait tout de suite à l'empouse. Elle voulait certainement terminer le travail. Tuer une demie-déesse. Mais ce n'était pas ça. Le contact était agréable. Le contact était rassurant. Peut-être qu'elle n'allait pas mourir maintenant. Peut-être que son heure n'était pas arrivé. Peut-être qu'on allait la sauver. « Amaryllis. » Son prénom résonnait. La voix semblait lointaine. Elle semblait reconnaître cette voix. Peut-être qu'elle devrait ouvrir les yeux pour voir à qui elle appartenait. Pour au moins le remercier – à sa façon, maladroitement – pour lui avoir sauver sa vie. Mais elle était trop faible pour ouvrir les yeux. Tout ce qu'elle avait de faire, c'est de se perdre dans les bras de son père, bien malheureusement. « Graham. » Ce simple prénom s'échappa de la bouche dans un faible soupir. Le prénom de son frère. Elle voulait que ça soit lui à ses côtés. Il lui avait dit qu'il viendrait si elle avait un problème. Et elle senti un main sur son visage. Une caresse. C'était agréable qu'elle eu un frisson. Puis, il y avait cette pression au niveau de son cou. Certainement pour arrêter le sang de couler. Chose qui l'affaiblissait.  « Debout princesse. Ne me lâche pas. » Elle voulait ouvrir les yeux. Vraiment. Mais c'était bien trop compliqué. Au lieu de ça, elle sentait sa respiration ralentir de plus en plus. Elle n'allait pas s'arrêter complètement. C'était le genre de respiration qu'on pouvait avoir lorsqu'on était sur le point de dormir. Et Amaryllis voulait rattraper ce sommeil perdu. « Ouvre les yeux, s’il te plaît. » Les paupières de la sorcière bougèrent rapidement. Elle essayait de faire ce que la voix indiquait. Ce qu'elle pensait être son frère. Elle avait cligné rapidement des yeux. Et au bout de quelques secondes, Amaryllis avait les yeux ouvert. Pas grand ouvert, mais c'était déjà ça. C'était une amélioration. Il fallait qu'elle s'habitue. Sa vision était légèrement floue. Lentement, elle tourna sa tête, léger sourire sur le visage pensant voir Graham. Grosse erreur. Au lieu de ça, elle vit une tête blonde. Son sourire s'était rapidement effacé. Non, cela ne pouvait pas être ça. Pourquoi. Qu'est-ce qu'elle avait fait pour qu'on puisse la détester ensemble. « Putain barbie qu'est-ce que tu fou là. » Ce n'était pas lui qu'elle avait appelé à l'aide. C'était censé être Graham. Pas ce blondinet. La brune s'était redressée un peu trop rapidement, sa tête recommençait à tourner. La main de la jeune femme avait remplacé celle du Shadowhunter sur sa blessure.

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Protecteur de la veuve et de l’orphelin, comme Robin des bois, peut-être que t’auraient pu te renommer comme ça. Combien de fois tu as sauvé un Mountebank ? Avec celle-là, ça fait trois. Tu sauves, tu ne réfléchis pas, c’est comme ça, ça sera toujours comme ça, ton âme est bien trop bonne pour que tu ne laisses quelqu’un mourir, putain de stéréotype du super-héros, sauf que toi, eh bien tu n'as pas de collant, c’est aussi simple que dire bonjours à une Empouse, de la pure merde. La brune dans tes bras à de sacrés cernes sous les yeux, son corps est encore tiède, son sang coule sur tes bras au lieu de sur la blessure, pression que tu exerces sur ce point pour qu’elle ne se vide pas tout simplement de son sang, tu ne sais plus si les Empouses ont de l’anticoagulant dans leurs crocs mais il te semble que non, ce sont des mégères et des idiotes cependant. Tu as beau la regarder, tu n’arrives pas vraiment à la détester, pourtant tu devrais être le roi de la rancune, mais cette fille a encore un cœur d’enfant et des peurs d’enfant aussi, elle semble fragile sous son allure et ses mots de pestes, parfois t’avoue que tu aimerais la gifler juste pour qu’elle se la ferme et arrête de te redescendre, mais tu prends tout pour toi, te remet en question, ne répond pas vraiment, c’est peut-être ça la galanterie, évité de vexer une demoiselle qui vous déteste. Sa voix s’élève, un autre prénom que le tien sur ses lèvres, Graham, c’est un prénom qui sonne bien, qui est doux, qui est synonyme de puissance, il te plaît. « Perdu. » Que tu murmures à son oreille, oui, tu n’es pas Graham, tu es juste toi, le gars agaçant qu’elle déteste du plus profond de son cœur, qui lui donne envie de vomir et l’envie de te frapper. Pourtant, au fond de toi t’as peur, peur qu’elle en crève de cette morsure, peur qu’elle souffre trop et qu’elle ferme définitivement les yeux, c’est une peur sans doute un peu idiote, un peu trop idiote, une peur qui ne devrait pas te prendre la gorge aussi fortement, peut-être Elle ouvre les yeux, ces yeux bruns que tu as déjà tellement vus et que tu as parfois envie de crever, ces yeux qu’au fond tu trouves jolis, ils te rappellent quelque chose mais tu n’arriverais pas à mettre la main dessus. Elle parle, tu ris un peu, serrant la plus jeune contre toi. « Bouge pas. » Tu ne veux pas qu’elle perde plus de sang. « Je chasse le tigre et toi ? » Tu plaisantes, ce n'est peut-être pas vraiment le moment, mais tu en ressens le besoin, t’as juste besoin de rire un instant, de décompresser parce qu’elle vient d’échapper à la mort. Tu la forces à s’asseoir sur toi qui à à présent les jambes en tailleur, tu la forces à rester contre ton torse. « J’ai eu peur pour toi. » Tu murmures à son oreille d’une voix peut-être un peu trop douce passant une dernière fois ta main sur sa joue, ouais, t’as eu peur pour cette peste, te n'y peut rien. « Fait attention la prochaine fois, tes runes ne fait pas effet le soir ou très peu. » Tu ne veux pas lui faire une leçon loin de toi cette idée, c’est juste que tu ressens le besoin de te rassurer toi-même, de la rassurer d’un même mouvement aussi. « Attends un peu, tu vas reprendre des forces, ça commence déjà à cicatriser. » Du moins, le sang a arrêté de couler comme une fontaine.

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« Perdu. » Perdu ? La jeune femme fronça légèrement les sourcils. Comment ça perdu ? Ce n'était pas Graham. Ce n'était pas son frère. C'est sans doute ça qui lui avait la force d'ouvrir les yeux. Ça, les supplications et l'envie de ne pas mourir, alors qu'il y a un témoin de épouvantable chasse. Et elle avait ouvert ses yeux. Tout était flou. Sans doute à cause du sang qu'elle avait perdu à cause de la sangsue. Ou alors de la fatigue. Peut-être un peu de deux. Elle avait tourné la tête pour voir la personne qui se trouvait à ses côtés. Elle espérait voir une tête brune. Ou même la silhouette d'un mountebank. Sa vision fut tout autre. Une tête blonde. Le visage de la blonde changea rapidement d'expression. C'était un cauchemar. C'est ça. Il n'y avait pas d'autres possibilité. En face d'elle se tenait le visage du blondinet, où elle n'avait juste envie qu'une de ses poings rencontre sa pâle. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait cette envie. Sans doute à cause de cette guerre qui dure depuis trop longtemps entre les shadowhunter et les mountebank. C'était bien plus fort qu'elle. La brune qui pensait que la situation ne pouvait pas s'empirer, avait bien tort. Sauver par lui. Un frisson parcouru le long de sa colonne vertébrale. « Bouge pas. » Un simple grognement était sorti de sa bouche. Qui était-il pour lui donner un ordre. Si elle avait envie de bouger, alors elle bougerait. Surtout qu'il était hors de question qu'elle obéisse à ce shadowhunter. Amaryllis s'était donc relevé. Ou du moins, elle avait tenté de se relever, mais dès qu'elle avait fait ce geste un peu brusque, elle commençait à voir quelques étoiles. La sorcière était encore bien trop faible pour faire quoi que ce soit. « Je chasse le tigre et toi ? » lui avait-il répondu lorsqu'elle lui avait demandé ce qu'il faisait ici. Il avait osé rire. La brune était sérieuse et lui s'était moquée d'elle. Ses sourcils étaient légèrement froncés, lui montrant que ce n'était pas drôle. Dans aucun cas. « Je fais une sieste, alors qu'une empouse est dans les parages. C'était cool. Enfin, jusqu'à ce que tu me réveilles. » dit-elle, alors que son visage arborait un sourire moqueur. Une nouvelle fois, elle tentait de se relever, mais Zach l'en avait empêché. La brune se retrouvait assis sur lui, blotti contre son torse. Une sensation étrange. Une sensation agréable. Qu'est-ce qu'il était en train de lui faire. « J’ai eu peur pour toi. » Son cœur s'était mis à battre de plus en plus vite, lorsqu'elle senti le souffle de Zach contre son oreille lui soufflant ces quelques mots. Ses joues étaient en feu. Un frisson parcouru le long de sa colonne vertébrale. Amaryllis se sentait étrangement bien. Elle devait être un peu trop rouge. Et machinalement, elle baissa la tête. Amaryllis ne voulait pas qu'il la voit dans cet état-là. « T'es vraiment trop con. » Pour s'inquiéter pour elle. Pour avoir eu peur. Pourquoi il avait eu peur. Qu'est-ce qu'elle avait fait pour mériter ça, alors qu'elle se comportait avec la pire des peste avec lui. Et c'est que le blond continuait de se montrer affectueux avec. Et son cœur commençait de nouveau à battre plus rapidement qu'elle ne le devrait. Qu'est-ce qu'il lui arrivait. « Fait attention la prochaine fois, tes runes ne fait pas effet le soir ou très peu. » « Oh merci maman. Qu'est-ce que je ferais sans tes précieux conseils. C'est vrai, j'avais complètement oublié ça. Heureusement que tu es là pour me le rappeler. » lui avait-elle dit d'un ton amer. Non, sans déconner que ses runes ne fonctionnaient que très peu la nuit. Ce n'est pas comme si elle avait planifié de chasser en pleine nuit. Elle aurait dû rentrer à la nuit tomber. Il faut croire que ça ne s'était pas comme prévue. « Attends un peu, tu vas reprendre des forces, ça commence déjà à cicatriser. » Elle porta un de ses mains sur sa blessure. Elle pouvait voir du sang, mais moins qu'il y a quelques minutes. Génial donc elle n'aurait pas à supporter le shadowhunter très longtemps. Normalement. Elle l'espérait. La sorcière leva sa tête, plongeant son regard dans le sien durant quelques secondes. Elle avait admiré ce visage qui semblait être un peu trop parfait, beaucoup trop sage, beaucoup trop innocent, que cela lui donnait juste envie de le frapper pour le ramener à la réalité. Mais elle ne pouvait pas. Parce qu'elle aimait voir cette innocence sur son visage. Amaryllis ne l'avait pas écouté. Elle s'était échappé de ses bras, essayant de se relever. Mais il avait raison, elle devait attendre. La brune n'était pas restée longtemps debout avant de se blottir à nouveau contre lui, contre son gré. Elle était bien trop faible pour tenir debout. « Je vais rester. Un peu. » Souffla-t-elle, alors qu'elle posait sa tête contre son torse. Ses yeux se fermait doucement et elle se concentrait sur le rythme cardiaque, sur le mouvement du torse de la jeune femme. C'était comme une berceuse pour la sorcière.

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Il est trop gentil. Beaucoup trop gentil pour son propre bien. Cela lui fera défaut. C'est ce qu'elle pensait du moins. Peut-être parce qu'elle n'avait pas l'habitude de ce genre de geste. Seul son frère arrivait à faire en sorte de briser cette carapace que la sorcière a réussi à se forger durant ses longues années et à accepter ces gestes de gentilles. Si, par malheur, quelqu'un d'autre devait se comporter de la même manière, alors elle se mettait sur la défensive. Comme avec Zach. Et pourtant, elle aimait ça. Elle aimait qu'on s'inquiète pour elle, qu'on prenne soit, mais jamais elle ne l'avouerait. Et comme d'habitude, la sorcière se montrait désagréable avec la pauvre personne qui se trouvait en face d'elle, le pauvre chasseur blond. Et une insulte était sortie un peu trop facilement de sa bouche. Une insulte qui pourrait presque passer pour un compliment de la part de la brune. Oui, il était trop con d'avoir encore cette innocence, cette gentillesse. Il ne devrait pas l'avoir. Pas avec les horreurs qu'ils doivent subir. Pas avec ce que leurs divins parents leur imaginent. Ils n'ont plus le droit d'avoir ça. Et Zachary l'avait. Elle l'enviait d'un certain côté. Elle enviait cette candeur. Elle l'enviait sur le fait qu'il se comportait comme un parent inquiet. « je sais » Ouais, elle l'avait appelé maman, c'était fait exprès. C'était à quoi ce qu'il lui faisait penser. Et elle aimait ça. Elle aimait un peu trop d'ailleurs. Elle ne devrait pas. « Désolé. » Elle s'en fichait de ce qu'il disait. Il était désolé. C'était bien. Elle s'en fichait complètement. Et elle avait tenter de se relever. Un peu trop vite. Les étoiles défilèrent à nouveau devant ses yeux. Elle n'aurait pas dû faire ça. Et trop rapidement, elle s'était à nouveau blottit contre le blond. Elle ne s'était pas seulement contentée de se rasseoir sur le sol. Non, elle venait de poser sa tête contre son torse, se laissant bercer par les battements de son cœur, par le souffle de sa respiration. Est-ce qu'elle allait s'endormir dans ses bras ? Sans doute. Elle était encore trop affaibli pour rester éveiller. « Autant de temps que tu veux. » Et la brune senti les doigts du chasseur contre sa joue, la caressant doucement. Puis ses doigts glissèrent dans la chevelure de la sorcière. Et Amaryllis commençait doucement à fermer les yeux. Elle était bien. Pas au point de se sentir mieux, mais elle était bien. « Dit moi quand tu te sentiras mieux. » « Quand tu te la fermeras, peut-être que je me sentirais mieux effectivement. » dit-elle faiblement. C'était Amaryllis. Il ne fallait pas s'attendre à des miracles. Et pourtant, malgré ses mots, la jeune femme s'était venue se blottir un peu plus contre lui, profitant des caresses que Zach lui faisait. « J'suis là, je te laisserais pas, je te le jure. » Doucement, elle leva la tête. La sorcière plongea son regard dans celui du chasseur. Elle l'avait fixé durant quelques secondes. Et elle s'était relevée. Pas complètement. Elle n'était pas du bout. Juste assise, faisant face à son visage. Et elle l'avait dévisagé. Durant quelques secondes, elle s'était surprise à penser que son visage n'était pas si mal que ça. Et durant ses quelques secondes, elle ne s'était pas rendue compte qu'elle s'était approchée de son visage d'un peu trop près. Sans se rendre compte, elle avait posé ses lèvres sur celle du blond. Oui, elle l'avait embrassé, mais elle ne se rendait pas compte. Pas vraiment. Cela lui semblait presque naturel. Elle l'embrassait et elle aimait ça. Malheureusement.

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Tu parles, tu rassures, t’essaie de rassurer. Tu ne parles peut-être trop, peut-être pas assez. Tu ne sais pas, t’es pas constant, tu peux en faire trop ou pas assez, tu t’énerves un peu ou beaucoup. Non. Tu ne t’énerves pas. T’es un de ces gars incapable de vraiment s’énerver sur quelqu’un, ou tu t’énerves seulement sur toi-même, t’es ton bouc émissaire, t’es ton propre punching-ball, tu t’énerves tout seul, tu te mords la lèvre tout seul, tu saignes seul. T’es toujours seul, la solitude t’aimes, t’es un enfant de Némésis après tout, comment ça pourrait être différent ? De ceux qui ne sont qu’ennemis, de ceux qui ne sont que misère, l’équilibre réel n’existe que pour les enfants de la déesse ailée, un équilibre qui peut-être renversait à tout moment, le fragile équilibre, la vie, la mort, la balance, la plume et le plomb. T’es coincé dans une de ces réalités sordides, t’es coincé dans ton monde rempli de sang et d’étouffement morbide. Tu la vois, là, et t’as l’impression que tes cauchemars sont réels, que t’es fou, que tu t’obstines à essayer d’être quelqu’un d’autre, t’es un monstre, peut-être plus sanguinaire que cette putain d’épouse, quoi que, ce n’est pas si difficile.


Tu t’excuses Zach, tu t’excuseras toujours même si t’n'es pas fautif, tu t’excuseras toujours pour autre chose que ce qu’on te reproche, tu serais même prêt à t’excuser à Némésis pour ta naissance, parce que c’est comme ça, parce que dans ta tête, t’es seul, faut que tu te casses, que tu sois tué, une bonne fois pour toutes, faut que ton cœur arrête de battre, c’est peut-être ça l’équilibre ? Un enfant de la vengeance en moins. Elle t’insulte le petit fleuré, c’est signe qu’elle va bien, mais ça te fait mal, ouais, t’essayer juste de la rassurer, tu sers à rien Zach, c’est tout, fais-toi à l’idée. Tu ne réponds pas, tu ne t’excuses pas, elle va encore plus s’énerver sinon, il ne faut pas qu’elle s’énerve. Tu ne réagis pas, pas tout de suite, non, ça semble irréel, un baiser. Un dé à coudre offert comme ça, sans que tu aies quémandé, un dé à coudre au goût salé et ferreux. Tu ne réagis pas vraiment, ou juste quelques secondes après, ta main se déposant plus fort sur la joue d’Amaryllis, tu l’embrasses, tu prolonges, tu réponds, c’est peut-être stupide, ouais, c’est carrément stupide de ta part, mais ça te montre qu’elle ne te déteste pas plus que ça, ça te montre que t’as bien fait d’entendre son appel, que t’avais raison d’accourir pour la sauver.

Prince charmant en papier que tu es Zachary. Prince charmant en neige qui se place trop près du feu. Tu ne demandes pas pourquoi, elle risque de mal le prendre, tu romps juste le baiser avec un sourire, tes joues ayant pris une teinte rose très pâle, un premier baiser, c’est charmant n’est-ce pas. « Tu te sens mieux ? » Tu évites la conversation ? Peut-être, pour ne pas vraiment la gênée, pour ne pas paraître encore plus débile.

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Qu'est ce qu'elle était en train de faire ? Amaryllis n'en savait rien. Elle avait juste agit sous le coup de l'impulsivité. Elle avait juste suivi ses sentiments. Elle détestait Zachary. Enfin, détester est sans doute un mot bien trop fort. Il était difficile pour la sorcière de devoir le supporter. Il était difficile pour elle d'accepter le fait que quelqu'un puisse l'apprécier. Elle acceptait difficile le fait qu'on puisse s'inquiéter pour elle. Et Zachary semblait faire tout ça. Cela perturbait la jeune femme. Cela la perturbait tellement qu'elle a commis un acte qu'elle ne pensait jamais faire. Surtout avec le chasseur. Lentement ses lèvres se déposèrent sur celles du blond. Un acte sous l'impulsivité de la demoiselle. Et ce n'était pas si désagréable que ça. C'est même le contraire. Enfin, elle ne dirait pas que c'est le meilleur baiser qu'elle ait pu avoir. Ce n'était pas le genre de baiser qu'un fils de Demeter pouvait lui donner. Ce n'était pas un baiser qui lui donnait cette impression d'avoir des papillons dans son ventre et qui lui donnait envie d'avoir plus qu'un simple baiser. Mais c'était un baiser agréable. Un baiser qui pouvait lui faire oublier la douleur qu'elle pouvait ressentir à niveau de son cou. Un baiser qui pouvait lui faire oublier le colère qu'elle avait en elle. Un gentil baiser. Un simple baiser. En tout cas, cela devait être qu'un simple baiser. Mais Zach avait posé sa main sur la joue de la brune. Et par réflexe, elle avait posé sa main sur la sienne, la serrant doucement. Elle ne s'était pas reculée lorsqu'il a répondu à son baiser. Au contraire, elle avait profité de ces quelques secondes qui ont prolongé ce baiser. Et leurs lèvres s'étaient séparées. Amaryllis était encore perdue. Elle ne savait pas pourquoi elle avait ça. Elle ne savait pas pourquoi elle ne l'avait pas repoussé violemment. « Tu te sens mieux ? » Elle cligna quelque seconde les yeux. Sans doute qu'elle se trouvait dans un de ses rêves. Cela expliquerait pourquoi elle avait fait ça. Elle était trop faible. Elle avait encore perdu connaissance et elle était prisonnière de son rêve. « Un peu. » Sa tête tournait légèrement. Sans doute à cause des émotions qu'elle avait pu ressentir quelques instants plus tôt. Peut-être qu'elle devait vérifier si elle se trouvait dans un rêve. Son visage était à nouveau proche celui de Zachary. Ses lèvres à quelques millimètres. Son souffle frappant celui du chasseur. Et elle sentait la fatigue revenir. Ses yeux se fermaient tout seul. Comme si elle s'endormait. Et finalement, leurs lèvres s'étaient touchées à nouveau. Sauf qu'une sensation tout autre se fit ressentir. Une sensation nettement moins agréable. La sensation qu'elle avait pu ressentir face à l'Empouse. La peur de mourir. La douleur de ces crocs plantés dans sa chair. Depuis le début, elle était bien éveillé. Ce n'était que maintenant qu'elle commençait à s'endormir. Ce n'était que maintenant qu'elle comprenait qu'elle était en train d'envoyer ce rêve, ou plutôt cauchemar, à Zach. Et elle l'avait repoussé rapidement. Elle l'avait repoussé violemment pour mettre fin à ça. Elle savait qu'elle n'était pas la personne la plus agréable au monde. Mais jamais, elle ne se permettrait de faire ressentir ce genre de chose volontairement à quelqu'un qui ne le méritait pas. « Merde, merde, merde. » murmura-t-elle. Même pas un mot d'excuse. Ce n'était pas son genre. Et pourtant, c'est ce que cela pouvait signifier de la part de la brune.

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Elle était faible. Elle était fatiguée. Deux conditions qui sont suffisantes pour qu'elle puisse perdre le contrôle. Amaryllis en était pleinement consciente et pourtant, naïvement, elle s'était jetée à nouveau sur les lèvres du blond. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait fait ça. Sans doute pour se dire qu'elle était en train de rêver. Sans doute pour se rassurer que ce qui venait de se passer n'était que le pure fruit de son imagination. Une imagination qui était allée sans doute trop loin. Un blond. Un chasseur. Ce n'était pas ce qu'elle voulait voir. Pas vraiment. Et elle avait retenté, sentant la fatigue l'envahir. Elle avait eu à peine touché la peau de Zach que la douleur avait déjà commencé à se ressentir. La même douleur qu'elle avait pu avoir avec la buveuse de sang. La douleur de ses crocs à travers sa peau. Cette sensation de ce liquide rouge qui s'en allait de son corps. Cette peur de pousser, dans un moment proche, son dernier souffle. C'est ce que le chasseur pouvaient ressentir. C'est ce que la brune pouvait ressentir aussi. Une sensation qu'elle aurait ne plus jamais ressentir. Rapidement, elle s'était détachée de lui. Rapidement, elle brisa le contact qu'il y avait entre eux. Et elle jura. Non pas contre Zach, mais contre elle-même. C'était de sa faute. Elle n'aurait jamais dû faire ça. Jamais. La première fois était peut-être un écart, mais la seconde était clairement une erreur. Et elle s'était éloigné du chasseur, essayant de reprendre le contrôle. « Putain de merde… » Et il jura. Sans doute encore plus que la brune. Elle l'entend, mais n'y prête pas tant attention que ça. Elle essaye de reprendre ses esprits. Elle prends de grandes inspirations. Elle veut sentir l'air frais dans ses poumons. Comme pour vérifier qu'elle était bien dans la réalité. Comme pour vérifier que son foutu cerveau ne lui joue pas encore des tours. Et elle sentait cet air glacial passer dans sa gorgée pour arriver à ses poumons. La sorcière jeta un coup d'oeil rapide vers le blond. Dire qu'il n'était pas dans sa meilleur forme serait un euphémise. Il était à terre, sa main sur le ventre. Oh, elle aurait se moquer de lui. Dire à quel point, il est faible. Mais cela serait mentir. La brune sait à quel point ses visions peuvent être difficile de s'en remettre. Surtout celle-ci où on avait l'impression que la force vitale de la personne s'en allait petit à petit. « Ça, par contre, évite à l’avenir. » Et un soupir s'échappa de la bouche de la sorcière, tandis qu'elle se remettait debout. Une remarque sans colère dans le voix de Zach, juste une constatation. Elle aurait pu dire qu'elle était désolée. Elle aurait pu dire qu'elle n'avait rien contrôler de cette vision, de ce rêve. Mais si elle lui disait ça, c'était montrée qu'elle était faible. Encore un peu plus. Déjà qu'avec son 'glorieux' combat contre l'Empouse avait son incapacité à se battre – lorsqu'elle se trouvait dans un état de fatigue – mais si en plus de ça, on devait rajouter le fait qu'elle n'avait pas le contrôle de son don. Oui, le Shadowhunter pourrait se moquer de la Mountebanks. « Merde, je douille. » Et elle leva les yeux au ciel. « C'est bon, on a compris que c'était pas agréable. » Pas la peine de faire tout une histoire. Ce n'était qu'une questions de minutes, peut-être d'heures, avec qu'il ne se sente à nouveau lui. Que les images d'Amaryllis s'en aillent complètement de son esprit. Et elle avait fait quelques pas vers lui. Elle avait approché sa main de son épaule. Peut-être qu'elle pourrait essayer de faire en sorte qu'il aille mieux. Peut-être qu'elle pourrait lui créée une illusion plus agréable, pour qu'il se remette plus rapidement. Après tout, il l'avait sauvé. Il avait bien le droit à cette honneur. Sauf qu'elle y avait renoncé. Avec son état actuel, la brune risquait de causer plus de dommage qu'autre chose. Alors, elle lui avait juste pris la main pour l'aider à se relever et le pousser contre le mur. « Si tu parles de ce qui s'est passé ce soir. Je te préviens l'illusion que je vais t'envoyer c'est rien à côté de ce que t'as pu vivre. » Une menace ? Cela peut sembler ridicule lorsqu'on voit le gabarit de la jeune femme. Elle qui était largement plus petite que Zach, à un point qu'elle avait été obligé de se mettre sur la pointes des pieds pour arriver au niveau de son visage. Et pourtant, sur son visage on voyait bien qu'elle était plus que sérieuse, qu'elle n'hésiterait pas à mettre cette menace à exécution, quitte à se blesser elle-même. Elle avait l'habitude après tout. Et la brune s'était reculée, tout en gardant son regard dans celui de Zach. « Tu m'as comprise Prescott ? » Une question qui ne demandait pas de réponse. Et elle avait fui. Elle commençait à courir vers le QG des sorciers. Mauvaise idée dans son état, cela allait l'épuiser plus qu'autre chose. Mais il fallait qu'elle se dépêche. Il fallait leur annoncé que la menace avait été éliminé. Il fallait qu'elle se dépêche avant que la rune d'invisibilité perde son effet et que les mortels voient une gamine avec le cou en sang. Et puis, elle voulait juste rentrer. Mettre fin à cette mission qui avait été plus qu'un échec. Elle voulait juste rentrer chez elle.

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